Nouveau décret relatif au congé pour invalidité temporaire
par Héloïse Crépel, juriste doctorante du cabinet Lapuelle
Le décret relatif au congé pour invalidité temporaire imputable au service dans la fonction publique de l’État vient enfin d’être publié.
Il fait suite à une longue période de discussions menée avec la Direction générale de l'administration et de la fonction publique et est consécutif à l’ordonnance du 19 janvier 2017, introduisant le renversement de la charge de la preuve en matière d’AT/MP (accident de travail et maladie professionnelle) pour les agents titulaires de la fonction publique de l'État.
Dorénavant, ce sera l’administration qui devra prouver la non imputabilité de la maladie professionnelle, ou de l’accident, au service de l’agent.
Quels sont les changements ?
Tout d’abord, il appartiendra à l’administration de démonter qu’une affection (AT/MP) survenue en temps et lieu de service n’est pas d’origine professionnelle, dégageant de fait l’agent de recherche d’éléments susceptibles de corroborer sa déclaration dans un premier temps. Ce premier point est gage d’une évolution positive. C’est la présomption d’imputabilité.
Ensuite, si ce décret introduit la notion de délais de déclaration imposés à l’agent, en particulier en ce qui concerne les accidents de service, celle-ci contraint également l’administration d’un délai d’instruction. Ces délais contraints permettront de placer les agents dans une situation administrative transitoire.
Toutefois, cette évolution n'est pas complètement satisfaisante. En effet, le non-respect des délais d’instruction par l’administration des dossiers renvoie l’agent vers une obligation de régularisation financière si, à terme, son dossier était rejeté.
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