Menu

Prendre rendez-vous en ligne

Contact : lapuelle@cabinetlapuelle.com

  • facebook
  • linkedin
05 61 38 27 17

Du lundi au vendredi
de 9h00 à 12h30
et de 14h00 à 19h00

Prendre rendez-vous en ligne

Menu

Contact : lapuelle@cabinetlapuelle.com

  • logo facebook
  • linkedin logo

Prise de rendez-vous en ligne 24h sur 24 par téléphone, au cabinet ou par visio.

Prendre rendez-vous en ligne

Vous êtes ici : Accueil > Droit des contrats publics > LA MAUVAISE GESTION D’UNE DSP PEUT-ELLE JUSTIFIER SA RÉSILIATION ANTICIPÉE ?

LA MAUVAISE GESTION D’UNE DSP PEUT-ELLE JUSTIFIER SA RÉSILIATION ANTICIPÉE ?

LA MAUVAISE GESTION D’UNE DSP PEUT-ELLE JUSTIFIER SA RÉSILIATION ANTICIPÉE ?
Aujourd'hui
Par un récent arrêt, le tribunal administratif a rappelé qu'une délégation de service public mal exécutée peut porter gravement atteinte à l’intérêt général et justifier sa résiliation par le juge administratif, même si le contrat est toujours en cours.

Tribunal administratif Mayotte, 16 juin 2025, "Union maritime de Mayotte", n°2204491

Lorsqu’un tiers demande au juge de mettre fin à un contrat administratif, celui-ci doit apprécier si les manquements du cocontractant justifient la résiliation, tout en veillant à ne pas porter une atteinte excessive à l’intérêt général. Ce pouvoir est encadré par la jurisprudence, notamment SMPAT (CE, 2 déc. 2022, n° 447245).

Dans l’affaire jugée le 16 juin 2025, le tribunal administratif de Mayotte a appliqué cette logique en examinant les fautes graves commises par la société Mayotte Channel Gateway (MCG) dans la gestion du port de Longoni. Les juges ont constaté une série de manquements répétés et persistants : tarifs illégaux appliqués aux usagers, prestations fictives facturées, non-respect des obligations de sécurité, usage de documents tarifaires frauduleux, ainsi que des conflits d’intérêts affectant la gouvernance de la société.

Dans quels cas un juge peut-il résilier un contrat de délégation de service public ?


Lorsqu’un tiers demande au juge de mettre fin à un contrat administratif, celui-ci doit apprécier si les manquements du cocontractant justifient la résiliation, tout en veillant à ne pas porter une atteinte excessive à l’intérêt général. Ce pouvoir est encadré par la jurisprudence, notamment SMPAT (CE, 2 déc. 2022, n° 447245). Dans l’affaire jugée le 16 juin 2025, le tribunal administratif de Mayotte a appliqué cette logique en examinant les fautes graves commises par la société Mayotte Channel Gateway (MCG) dans la gestion du port de Longoni.

Les juges ont constaté une série de manquements répétés et persistants : tarifs illégaux appliqués aux usagers, prestations fictives facturées, non-respect des obligations de sécurité, usage de documents tarifaires frauduleux, ainsi que des conflits d’intérêts affectant la gouvernance de la société.

Ces éléments traduisent une rupture du lien de confiance entre l’usager et le délégataire, et un mauvais usage des deniers publics, qui affecte directement le développement économique de Mayotte. Dès lors, la résiliation anticipée s’imposait comme une mesure nécessaire pour rétablir la légalité et protéger l’intérêt général.


Une telle résiliation porte-t-elle atteinte à la continuité du service public ?


La continuité du service public est un principe essentiel du droit administratif français. Toutefois, lorsqu’un délégataire manque gravement à ses obligations, le juge peut en ordonner la résiliation avec effet différé pour permettre à la personne publique de se réorganiser. C’est ce qu’a fait le tribunal administratif de Mayotte en fixant la fin de la délégation au 1er septembre 2026, afin de ne pas compromettre l’exploitation du port, infrastructure vitale pour Mayotte.

Le jugement rappelle aussi que, en cas d’urgence, le département peut conclure une nouvelle délégation à titre provisoire sans publicité préalable, pour garantir la continuité du service. Cette solution temporaire ne doit durer que le temps nécessaire pour organiser une nouvelle procédure conforme au droit. Ainsi, la protection de l’intérêt général passe autant par l’exclusion des opérateurs défaillants que par l’anticipation des conséquences de la rupture contractuelle.

Retrouvez nos autres actualités en droit des contrats publics :

LES TIERS PEUVENT-ILS CONTESTER LA DURÉE D’UNE CONCESSION PAR UN REP ?

LE JUGE PEUT-IL ORDONNER LA FIN D’UN DOMMAGE PUBLIC SANS INDEMNISER ?

Dans le cadre du contentieux en droit des contrats publics, le Cabinet Lapuelle est disponible pour vous accompagner.

Avez-vous déjà rencontré ce problème juridique ? Partagez votre expérience avec nous !

Pour toute autre question, vous pouvez contacter vote cabinet juridique ou prendre rendez-vous.

Maître Clémence LAPUELLE - 38 rue Alsace-Lorraine - 31000 TOULOUSE 

Tél. : 05 61 38 27 17 - Mail : lapuelle@cabinetlapuelle.com 
 

Cette actualité est associée aux catégories suivantes : Droit des contrats publics