Menu

Prendre rendez-vous en ligne

Contact : lapuelle@cabinetlapuelle.com

  • facebook
  • linkedin
05 61 38 27 17

Du lundi au vendredi
de 9h00 à 12h30
et de 14h00 à 19h00

Prendre rendez-vous en ligne

Menu

Contact : lapuelle@cabinetlapuelle.com

  • logo facebook
  • linkedin logo

Prise de rendez-vous en ligne 24h sur 24 par téléphone, au cabinet ou par visio.

Prendre rendez-vous en ligne

Vous êtes ici : Accueil > Droit des contrats publics > LE JUGE PEUT-IL ORDONNER LA FIN D’UN DOMMAGE PUBLIC SANS INDEMNISER ?

LE JUGE PEUT-IL ORDONNER LA FIN D’UN DOMMAGE PUBLIC SANS INDEMNISER ?

LE JUGE PEUT-IL ORDONNER LA FIN D’UN DOMMAGE PUBLIC SANS INDEMNISER ?
Hier
Il a été récemment rappelé par le Conseil d'Etat que le juge administratif ne peut contraindre une personne publique à faire cesser un dommage de travaux publics que s’il reconnaît l’existence d’un préjudice indemnisable.

Conseil d'Etat, 28 mai 2025, n°499094

Lorsqu’un administré subit un dommage causé par des travaux publics ou un ouvrage public, il peut saisir le juge administratif pour demander réparation, mais aussi parfois exiger que des mesures soient prises pour mettre fin au dommage. Pourtant, toutes les demandes ne sont pas recevables dans n’importe quelles conditions. Par un avis du 28 mai 2025, le Conseil d’État précise que le juge ne peut ordonner la cessation d’un dommage — par une injonction adressée à l’administration — que s’il reconnaît également un préjudice indemnisable. Cette position est essentielle, car elle encadre strictement le pouvoir d’injonction du juge administratif : un tel pouvoir ne saurait être exercé en dehors d’une responsabilité établie, qu’elle soit pour faute ou sans faute. L’actualité de ce principe a été illustrée dans un litige relatif à la réfection d’un mur privé endommagé par un ouvrage public dans le département du Vaucluse.

Le juge peut-il ordonner à l’administration de cesser un dommage de travaux publics sans reconnaître de préjudice indemnisable ?


Par un avis rendu le 28 mai 2025, à la demande du tribunal administratif de Nîmes, le Conseil d’État rappelle que le pouvoir d’injonction du juge administratif est étroitement lié à la reconnaissance d’un préjudice indemnisable. En effet, une personne publique ne peut se voir contrainte à mettre fin à un dommage de travaux publics que si le demandeur prouve un préjudice direct, certain et persistant.

Le juge ne peut donc ordonner une mesure de réparation ou de cessation (par exemple : reconstruire un mur, supprimer une nuisance) que dans le cadre d’une action en responsabilité aboutie. Lorsque le juge rejette les conclusions indemnitaires, faute de dommage reconnu, il ne peut accueillir les conclusions à fin d’injonction présentées de manière complémentaire. C’est ce que confirme le Conseil d’État : l’injonction ne peut exister sans responsabilité engagée.


Peut-on présenter une demande d’injonction autonome en matière de dommages publics ?


Non, selon le Conseil d’État, les conclusions à fin d’injonction doivent obligatoirement accompagner une action indemnitaire. L’usager victime d’un dommage de travaux publics peut certes demander réparation, mais il ne peut pas, de manière isolée, demander une injonction à l’administration. Ce principe vaut aussi bien en cas de responsabilité pour faute que de responsabilité sans faute.

Le juge ne peut contraindre la personne publique à agir (par exemple, réparer un ouvrage, supprimer une cause de nuisance) que si le dommage est toujours présent à la date du jugement, et si les conditions de responsabilité sont réunies. À défaut, toute injonction serait illégale. Cela protège les administrations contre des condamnations accessoires lorsque le fondement de la responsabilité n’est pas juridiquement établi.

Retrouvez nos autres actualités sur le droit des contrats publics :

LES ACHETEURS PUBLICS SONT-ILS PRÊTS POUR L’OBLIGATION D’INTÉGRER DES CLAUSES DURABLES DANS LEURS CONTRATS D’ICI 2026 ?

UNE ENTREPRISE PEUT-ELLE AGIR CONTRE LA COMMUNE MALGRÉ UN MANDATAIRE ?

Dans le cadre du contentieux en droit des contrats publics, le Cabinet Lapuelle est disponible pour vous accompagner.

Avez-vous déjà rencontré ce problème juridique ? Partagez votre expérience avec nous !

Pour toute autre question, vous pouvez contacter vote cabinet juridique ou prendre rendez-vous.

Maître Clémence LAPUELLE - 38 rue Alsace-Lorraine - 31000 TOULOUSE 

Tél. : 05 61 38 27 17 - Mail : lapuelle@cabinetlapuelle.com 

Cette actualité est associée aux catégories suivantes : Droit des contrats publics